Vannes. Incendiée en 2017, la station essence va rouvrir

Ça n’est plus qu’une histoire de jours… Après deux ans de fermeture, la station-service de l’Intermarché Pompidou va rouvrir. « Pour l’heure, je n’ai pas de date précise à avancer mais j’espère que ça sera possible d’ici à début décembre. C’est en bonne voie », explique Fabrice Gourvès, directeur du supermarché. Il préfère jouer la carte de la prudence. « La moindre pièce manquante sur le chantier nécessite jusqu’à trois semaines de délai. On n’est donc pas à l’abri d’une mauvaise surprise. » Actuellement, les travaux consistent à nettoyer les cuves, à réamorcer les pompes et à effectuer des tests.

Dans la nuit du 2 au 3 octobre 2017, la station essence avait été ravagée par un incendie criminel. La caméra de vidéosurveillance avait alors filmé un homme pénétrant dans la cabine de paiement avec un briquet avant que celle-ci ne s’embrase, à proximité immédiate de l’aire de stockage des bouteilles de gaz. Par chance, elles n’ont pas explosé mais une dizaine se sont ouvertes, provoquant d’importantes flammes et de gros dégâts.

L’enquête n’a pas abouti

« L’enquête reste ouverte car elle n’a pas encore abouti », fait savoir le commandant Patrick Beurel, à la tête du commissariat de Vannes. Après l’incendie, le propriétaire du supermarché avait envisagé de rouvrir rapidement la station mais l’ampleur des dégâts et les procédures au niveau des assurances ont pris beaucoup plus de temps que prévu.

La station proposera les mêmes carburants qu’au préalable. En revanche, les bouteilles de gaz ne seront plus vendues. « Pour des raisons de sécurité, on aurait dû lourdement investir dans des casiers automatiques. On a préféré se concentrer sur la remise en route de la partie carburant car c’est un produit d’appel pour notre supermarché. L’essence ne nous rapporte pas grand-chose. En revanche, les clients qui font le plein chez nous viennent aussi souvent faire leurs courses dans notre magasin. »

La grande surface bénéficie d’un emplacement stratégique. Intermarché est situé sur l’un des axes les plus fréquentés de la ville. « Entre 20 000 et 21 000 voiturent y passent chaque jour », rapporte François Ars, adjoint au maire en charge des déplacements. Le directeur entend rattraper le temps perdu et miser plus que jamais sur la station. « On va multiplier les opérations à prix coûtant pour inciter les gens à revenir vers nous et à retrouver leurs habitudes », annonce-t-il.